Les impacts environnementaux et sociaux du secteur numérique

Chez Axoly Tech, l’éco-conception est intégrée dès l’origine de chaque projet et tout au long de son cycle de vie.

Mais pourquoi ?

Voici quelques points qui peuvent éclairer notre approche et sur l’ampleur des défis liés au monde numérique. Nous ne prétendons pas avoir analysé toutes les données de manière exhaustive.

1. L’impact environnemental croissant du secteur numérique

➔ Le secteur du numérique est un consommateur d’énergie majeur

Selon diverses sources, le secteur numérique représente entre 4 % à 5,5 % de la consommation mondiale annuelle d’électricité.
Cette consommation proviendrait majoritairement de la fabrication et de l’usage des appareils électroniques. Les centres de données, notamment via les serveurs et les systèmes de refroidissement, ainsi que les réseaux de communication représentent également une large demande en combustibles fossiles (charbon, pétrole). Les centres de données à eux seuls consomment 2 % de l’électricité mondiale.

➔ Les émissions du secteur numérique est responsable de 3 % à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre

Selon l’Ademe, les data center génèrent 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées au numérique. Qu’il s’agisse de l’énergie ou des GES, ces chiffres seront à évaluer à la hausse dans les prochaines années, étant donnés notamment les besoins de l’industrie de l’intelligence artificielle. Pour rappel, une requête sur ChatGPT demande presque 10 fois plus d’énergie (2,9 Wh) qu’une requête sur Google (0,3 Wh).

➔ Production croissante et gestion des déchets électroniques

En 2022, 62 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produits. La logique extractiviste et linéaire que nous connaissons actuellement mène à une croissance exponentielle de ces e-déchets, notamment générée par l’obsolescence de nos appareils électroniques. Cette obsolescence est générée via une multitude de facteurs. Ces déchets ont de nombreuses conséquences, tant humaines qu’environnementales (pollution, risques pour la santé publique, non recyclage des matériaux, etc.).

Pour en savoir plus, lire notre article sur le sujet.

➔ Extraction des ressources abiotiques et problématiques liées

Ces multiples infrastructures physiques liées au numérique sont fabriquées à partir de ressources naturelles, comme les métaux rares (lithium, cobalt, etc.), les minéraux (cuivre, plomb, etc.) et les combustibles fossiles. Cette extraction pose de nombreuses questions environnementales, concernant la destruction des écosystèmes et les rejets toxiques dans la nature pour extraire ces métaux. Des questions sociales préoccupantes liées aux conditions de travail sont également un facteur à prendre en compte. L’utilisation de ressources vitales telle que l’eau est également phénoménale. À seul titre d’exemple, en 2021, la consommation d’eau de Google pour ses seuls data center aux États-Unis s’est élevée à plus de 16 milliards de litres.

2. L’impact croissant du secteur numérique sur les individus

➔ Dérives sociales

Les préoccupations autour de la digitalisation sont nombreuses : addiction numérique, surconsommation, achats impulsifs, désinformation, anxiété, isolement social, atteinte au droit à la déconnexion, fractures numériques, problèmes de confidentialité et de sécurité des données, manque d’accès aux droits et discrimination algorithmique. Ils peuvent conduire à l’exclusion de personnes de l’utilisation de la technologie numérique, tout en risquant de créer des comportements addictifs chez d’autres.

➔ Impacts sur les conditions de vie

À cela s’ajoute les conditions de travail extrêmement précaires dans l’industrie extractiviste, notamment dans les pays du Sud, les conséquences du manque d’eau pour les populations locales et les conséquences néfastes sur la santé publique, liées notamment à la pollution.

3. Le logiciel, plus que de simples lignes de code

Contrairement à la perception courante, les logiciels, les programmes informatiques, les applications Web et les services numériques ont des impacts significatifs sur l’environnement et les individus.

Tous ces outils sont stockés dans des centres de données qui consomment de nombreuses ressources naturelles, telles que l’eau et les matières premières. Loin d’être de simples services « cloud », ils existent dans des lieux physiques.

Avec ce schéma simplifié, voici où nous nous situons :

Ressources extraites ↔ Hardware ↔ Software ↔ Usage

Pour fonctionner efficacement, ces outils s’appuient sur des ressources externes et des matières premières.

Ces mêmes systèmes logiciels contribuent également directement à l’obsolescence de nos appareils et peuvent compromettre notre vie privée. Cependant, il est possible de rendre les logiciels plus performants et de réduire leur impact environnemental – et par extension leur impact sociétal – grâce à l’éco-conception.

4. L’éco-conception des services numériques

Les avantages d’un logiciel éco-conçu sont nombreux : il permet de réduire l’impact environnemental global des technologies numériques, en s’alignant sur vos objectifs de durabilité, qu’ils soient intrinsèques ou liés à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

De plus, il contribue à améliorer la performance et l’efficacité de vos services, tout en répondant aux exigences croissantes des clients en matière de durabilité.

En adoptant une démarche éco-responsable, vous renforcez également votre image de marque et vous différenciant sur un marché où les préoccupations socio-environnementales prennent de plus en plus d’importance.

Enfin, l’éco-conception nous permet d’identifier précisément vos besoins réels et les usages futurs du logiciel ou de l’application web. Cela permet d’éviter des développements coûteux et une consommation d’énergie inutile.